Mon Corps, Cette Bonne Maison (Partie 3)

par | Jan 1, 2025 | Blog

Je vous encourage à lire les parties 1 et 2 avant d’entamer celle-ci.

Le monde n’est pas toujours rose !
A la remarque « j’ai confiance en mon enfant, ce sont les enfants des autres qui m’inquiètent », je ne peux que suggérer d’être extrêmement vigilante, et cela dès le plus jeune âge, à mettre en valeur dans tous vos gestes du quotidien LE CONSENTEMENT ainsi que L’ESTIME DE SOI.

Ces 2 notions sont essentielles. Bien qu’elles ne protègent pas magiquement de tout, elles permettent d’aider dans ce cheminement de vie.

Le consentement et l’estime de soi.

Le consentement c’est équivalent de se respecter dans ses propres limites de confort et respecter les autres dans leurs propres limites. L’estime de soi c’est la capacité à définir ces dites limites. Cet apprentissage ne donne absolument pas lieu à une enfant « reine » qui n’a pas de limites. Cela serait antithétique… Aussi, lorsqu’on aborde le consentement tel que je le décris, de facto, l’enfant est considérée comme une âme intemporelle dans un corps immature qu’une autre âme intemporelle guide dans un corps un peu moins immature. Vous lisez la notion d’égalité d’âme. L’enfant est une
personne à part entière et « l’égale » de l’adulte, bien que son corps ne puisse pas être l’égale de celui de l’adulte.

Exemple concret de consentement : l’adulte donne à l’enfant le droit de faire des choix adaptés à son âge et dans les limites des points santé et sécurité (« oui tu as le droit de choisir comment tu t’habilles et d’expérimenter le froid de la clim sur tes épaules dénudées » et « c’est obligatoire de mettre un petit pull dans ton sac pour que tu puisses choisir de l’utiliser »).

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« Mot-code » de survie

Cela signifie aussi que dès le plus jeune âge a été introduit la notion de « tu peux toujours compter sur moi ». Si la jeune enfant vit une situation difficile et qu’elle a vu durant des années qu’en appelant le parent, la réponse était lente, énervée, peu patiente et avec une justification nécessaire sur le bien fondée de l’avoir dérangée, il est fort probable qu’adolescente, dans un contexte malaisant avec des camarades de classes, elle aura du mal à demander de votre aide.

Une manière très concrète d’établir cette relation de confiance est d’introduire le plus tôt possible (4 à 5 ans selon la maturité de chacune) un mot-code. Ce mot spécial, une fois qu’il est prononcé par l’enfant, induit toujours la même réponse chez le parent : tout lâcher pour venir sortir l’enfant de la situation actuelle (inconnue du parent au moment où le mot est prononcé). Alors oui, un enfant de 5 ans va gaiement l’utiliser au départ pour sortir de l’école, etc. Et c’est à force de patience et d’explications sur la différence entre « je n’aime pas/je n’ai pas envie » et « je me sens en danger physique ou moral » que l’enfant ne l’utilisera plus pour sortir des situations aussi banales que j’ai cours de maths et je n’aime pas les maths ». Cependant, puisque l’adulte aura à chacune des fois répondu présente, sans demander d’explication avant d’être présente, que l’enfant se sentira en sécurité de le faire, en particulier plus tard lorsque l’adolescente expérimente loin de l’œil bienveillant de ses parents.

Le petit plus

Pour les parents joueurs, vous pouvez même associer la notion de « tu n’as pas l’obligation de justifier pourquoi tu as utilisé le mot code ». Je suis de nature très curieuse. J’aime « savoir ». Pour autant, il n’est pas tout le temps aisé de parler de soi, de ses faiblesses, de ses difficultés. Il y a un temps pour tout. Je me dis que si l’adolescente sait qu’elle n’aura pas a s’ajouter le stress de devoir expliquer sur le champ la stupidité dont elle a pu faire preuve, ou le danger qu’elle vient d’éviter, lorsque son adulte vient la sortir de la situation, cela l’encouragera encore plus à utiliser la sécurité que procure son parent. Plutôt que de s’enfoncer encore plus loin dans sa bourde avant de se dire «non, la vraiment, vaut mieux que je passe par la honte de devoir expliquer immédiatement plutôt que de continuer comme cela».

No questions asked : si tu m’appelles à l’aide, c’est que tu estimes que tu es en danger physique ou moral. Tu sais maintenant, après tant d’années que je te l’ai démontré, que je viendrai, que je ne te poserai pas mille et une questions, que tu pourras me parler si tu le souhaites et surtout, le principal, que je te sortirai aussi vite que possible de la situation dans laquelle tu te trouves.

Après tout, comment souhaitons-nous que notre adolescente réagisse « rholala, Maman va me
tuer ! » ou « Maman va m’aider ! » ?
Fin de la partie 3

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